La métadonnée, la découvrabilité et la chaîne de valeur numérique sont au cœur de la discussion. Les modèles opérationnels de l’industrie de la musique sont transformés par les initiatives technologiques dans le but d’obtenir une plus grande transparence dans la collecte et la redistribution des redevances aux ayants droit.

Que ce soit au Québec, au Canada ou à l’international, un artiste indépendant et émergent doit s’entourer d’une équipe qui croit en son talent, démontrer une constance dans le lancement de nouvelle création musicale et monter sur la scène et offrir des performances à un public. Entre chaque lancement et prestation, il doit utiliser les outils qui lui conviennent le mieux pour commercialiser sa musique et rejoindre de nouveaux publics. Petit à petit, il se crée un fandom et élargit son horizon afin d’atteindre tous ses buts.

Le développement artistique d’un artiste n’a pas en soi changé depuis les dernières décennies, mais l’augmentation des canaux de diffusion et des acteurs sont venus transformer le fonctionnement de l’industrie. Donc, qu’est-ce que cela signifie pour un artiste indépendant et émergent?

La mission

S’assurer que toutes les métadonnées requises sont complètes, exactes et jointes à l’enregistrement sonore lors de sa circulation au travers de la chaîne de valeur numérique.

Les cinq éléments de la métadonnée requise :

#SupportCreditsDue

  1. L’identification des créateurs (IPI, IPN & ISNI)
  2. Noms complets des auteurs, compositeurs, producteurs, interprètes, musiciens et contributeurs
  3. Titre de la chanson et titres alternatifs
  4. L’identification de l’œuvre musicale (ISWC)
  5. L’identification de l’enregistrement sonore (ISRC)

Ces cinq éléments sont indispensables. Lorsqu’un de ces éléments est omis, l’identification des ayants droit, l’attribution de crédits aux créateurs et la collecte de redevances en sont affectées. 

Du moment qu’une chanson est envoyée à la distribution, celle-ci doit être accompagnée de toutes les métadonnées requises pour identifier les ayants droit, l’œuvre musicale et l’enregistrement sonore dès le lancement afin d’assurer que tous les ayants droit et contributeurs soient crédités et que les redevances soient collectées pour être ensuite distribuées.

Par exemple, lors de la distribution, l’ISWC est utilisée par les sociétés de gestion collective (PROs) comme la SOCAN, pour identifier l’œuvre musicale et les ayants droit. Sans ISWC, les PROs ne pourront identifier de manière unique l’œuvre, ce qui engendre des délais dans le paiements des redevances. D’ailleurs, une œuvre musicale est éligible seulement lorsque tous les participants ont un IPI, d’où l’importance en tant qu’auteur et/ou compositeur d’adhérer à une PRO afin d’obtenir son IPI. 

L’ISWC est une métadonnée optionnelle chez la majorité des DSPs. Pourquoi? L’obtention d’un ISWC peut prendre jusqu’à six (6) semaines et la déclaration de l’œuvre musicale ne peut être faite que si tous (100 %); les ayants droit sont identifiés avec leur IPI unique. De plus, ce ne sont pas toutes les sociétés de gestion collective qui émettent un ISWC à une nouvelle œuvre musicale (une preuve de performance doit parfois être fournie).

Que font les sociétés de gestion collective lorsqu’un ISWC est manquant? Celle-ci tente d’identifier les ayants droit à l’aide de technique de jumelage en utilisant les autres identifiants fournis comme l’ISRC et elles travaillent en collaboration avec des compagnies technologiques comme BMAT qui ont une banque de données musicales amplifiées par tous les acteurs de l’industrie musicale.

Le défi

Réussir à se faire découvrir dans une industrie musicale marquée par l’augmentation fulgurante du volume de données en constante circulation ainsi que par l’augmentation de la fragmentation des droits et le nombre de sources de revenus différents.

Il a été récemment annoncé que plus de 100 000 nouvelles chansons étaient distribuées tous les jours sur les DSPs. Lors de nos récentes conférences en Europe, nous avons posé la question suivante à un DSP : lors de la distribution de nouvelles chansons, quel est le pourcentage de celles-ci qui ont toutes les métadonnées requises dont l’ISWC? La réponse obtenue est seulement 1 %. Avec ce nombre hebdomadaire de nouvelles chansons distribuées, comment un artiste fait-il pour se démarquer et se faire découvrir?

Le terme « découvrabilité » est un terme d’origine canadienne qui a vu son émergence en 2016 lors du Sommet de la découvrabilité organisé par le CRTC (Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes). La mission France-Québec estime que ce terme englobe plusieurs aspects et est en fait un phénomène qui ne « dépend pas seulement des caractéristiques propres au contenu, mais aussi des stratégies globales de quelques grands acteurs qui concentrent les usages culturels en ligne ».

« La découvrabilité d’un contenu dans l’environnement numérique se réfère à sa disponibilité en ligne et à sa capacité à être repéré parmi un vaste ensemble d’autres contenus, notamment par une personne qui n’en faisait pas précisément la recherche »

MCC Québec & MC France, 2020

Donc, pour en revenir à la question : comment un artiste fait-il pour se démarquer et se faire découvrir sachant que l’artiste fait face à des algorithmes de recommandation?

La solution

Encourager l’adoption et la prise de conscience sur l’importance de la qualité de la métadonnée dès sa première mise en circulation au travers de la chaîne de valeur numérique. La qualité de la métadonnée est à la base d’une chaîne de valeur numérique efficace. Si en partant la métadonnée est incomplète et incorrecte, tout ce qui en découlera par la suite sera conséquent de la qualité de celle-ci.

En adoptant des pratiques de documentation de la métadonnée dès le début du processus de création, le fardeau souvent associé à la gestion des droits d’auteur est allégé. MusicTeam® permet, dès le début du processus de création, de documenter les identifiants uniques des créateurs, les noms complets des ayants droit et contributeurs, les titres des chansons, l’identification de l’œuvre musicale ainsi que de l’enregistrement sonore.

Une fois qu’une œuvre musicale et son enregistrement sonore sont déclarés et documentés, l’optimisation de la collecte des revenus est facilitée. Puisque toutes les métadonnées requises sont répertoriées à un seul endroit, il est simple par la suite pour un artiste indépendant et émergent d’exporter celles-ci vers toutes les plateformes, dans l’univers du numérique, qui permettent la monétisation du contenu culturel.

Avec l’arrivée constante de nouvelles plateformes et de nouveaux environnements comme le Web3, la gestion du droit d’auteur et l’identification des ayants droit sont cruciales afin d’assurer la pérennité du contenu culturel au travers de la chaîne de valeur numérique. En observant plus attentivement le fonctionnement de l’univers numérique, les créateurs à l’aide d’initiatives technologiques comme MusicTeam®, réussiront à naviguer dans les avancements technologiques et à s’adapter plus facilement à cet univers en constante évolution.

  • Mission Franco-Québécoise sur la découvrabilité en ligne des contenus culturels francophones (FR) – en ligne
  • Tips for Songwriters (EN) – en ligne
  • #SupportCreditsDue (EN) – en ligne